mardi 7 octobre 2008

Notre mission



Le quartier aujourd'hui





Vue générale du quartier. L'église, le bloc en brique, est à la limite de l'invasion, en arrière plan, là où il ne faut pas aller se promener.
Elle est située sur une colline.








Notre-Dame des Alagados, une statue bénie par le pape en 1980. Elle veille sur le quartier.




Notre mission

Nous sommes ici pour une mission, alors autant vous la décrire un peu. Nous vous rappelons que vous trouverez tous les détails intéressants sur notre mission dans les rapports missionnaires que nous enverrons et que vous pouvez vous procurer auprès de Fidesco en parrainant notre mission.

La paroisse des Alagados est une paroisse née dans la boue des marécages de la lagune que forme une anse de la baie, sur laquelle on a déversé des ordures comme remblais, pour y faire germer des saints. C’est un très beau pari, qui n’aurait pas été possible sans des semeurs saints eux-mêmes.
Irma Dulce, d’abord, sainte locale, décédée dans les années 1990, prix Nobel de la Paix. Cette religieuse a dédiée sa vie au service des pauvres. Un dispensaire hôpital porte son nom, ainsi que plusieurs œuvres caritatives au Brésil. Elle est originaire des Alagados.
Mère Teresa, ensuite qui, en 1979, en sachant que le nouveau pape Jean-Paul II souhaitait visiter le Brésil, y est venu pour fonder une communauté des Sœurs de la Charité. Cette communauté existe toujours. Mathilde et Anne-Thérèse sont allées la visiter la semaine dernière. Elles accueillent des petits enfants et des femmes âgées pour leur offrir l’hospitalité et les soins de base. Leur maison est aujourd’hui au pied de la colline de l’église.
Le Pape Jean-Paul II enfin, venu en 1980 au Brésil, et aux Alagados pour y rencontrer les plus pauvres. Le quartier à l’époque était constitué de maisons sur pilotis, les palafitas, avec tous les dangers et l’insalubrité que cela suppose.
Aujourd’hui, c’est un quartier vivant, dynamique, très bruyant, où les maisons sont construites en dur, pour la plupart alimentées en eau et électricité. Lorsque les gens ont de l’argent, ils l’investissent dans leur maison, en rajoutant un étage, au mépris des règles d’urbanisme et de sécurité, ou mettent du carrelage, très à la mode paraît-il. Il y a aussi ceux qui ont une voiture qui sert de chaîne hi-fi ambulante… avec baffles et caisson de basse dans le coffre pour épater la galerie. C’est l’animation du week-end, du vendredi soir au dimanche soir, presque sans arrêt : musique à fond dans la rue, au point de ne pas pouvoir se parler dans la maison !
Evidemment, ce n’est pas propice à une vie apaisée pour se développer de manière harmonieuse, et donc les enfants dont nous nous occupons ont besoin de tout apprendre.

Ils grandissent sans cadre familial, sans cadre social. La seule règle, c’est celle de la survie dans la rue. Pas d’interdit, pas de confiance, pas de sécurité, pas d’amour. Ils mentent, défient, tergiversent, parce que c’est leur quotidien. A nous de leur proposer un modèle, pas un autre modèle, parce qu’ils n’en ont pas. Un modèle, celui de l’honnêteté, de la confiance, de la parole donnée, de la paix. Et cela à travers le soutien scolaire et la cantine : des jeunes s’occupent des enfants, des volontaires leur préparent le repas.

Aujourd’hui, la deuxième année de cette mission incroyable arrive à sa fin. Les volontaires et les jeunes ont besoin d’être plus soutenus, plus encadrés, plus formés aussi. Les fonds doivent être assurés, les enfants mieux entourés. Il y a du travail pour pérenniser cette très belle mission et rendre accessible le but pour lequel elle a été crée : agir pour la PAIX dans le quartier. A nous de jouer !

Aucun commentaire: