lundi 24 novembre 2008

Les travaux vont commencer

Le P Rafaël nous a annoncé la nouvelle : nous allons vivre pendant un mois dans les travaux ! La maison que nous occupons a enfin été achetée par Fidesco, donc l’étage sera aménagé pour recevoir les gens de la communauté de passage, ou nos familles ou amis si c’est disponible.
Le but est de faire 2 chambres, une cuisine, mettre des faux-plafonds, des moustiquaires, refaire le carrelage des toilettes, et le toit. Autre point : le mur de la cour arrière s’affaisse et il se peut qu’il s’effondre un jour, peut-être dans les caniveaux ! Cela devrait être réparé donc, mais hélas, le cocotier devra être abattu ! On essaiera d’en récupérer les fruits avant ! Mathilde verra ainsi la façon de faire ici, sans doute différente des chantiers français ! On espère que le bruit que cela engendrera restera supportable pour les filles qui resteront toute la journée dans la maison. Il nous faudra aussi rester prudent vis-à-vis des objets de valeur puisque des ouvriers seront dans nos murs !

Autres travaux à prévoir : dans le futur centre de formation pour les mamans, derrière la chapelle de la rue principale du quartier. Il existe un bâtiment de 4 niveaux qui doit être réhabilité. Mathilde a proposé ses talents d’architecte programmiste pour établir des plans adaptés aux fonctions futures des lieux. Affaire à suivre !

Où sont les pères ?

Cette question est lancinante dans ce quartier. A l’occasion de nos visites dans les familles, nous ne voyons jamais les pères des enfants. Et donc nous posons toujours la question, même si cela peut peut-être déranger, pour nous rendre compte de la situation. On nous l’avait dit, mais s’en rendre compte soi-même est encore plus effrayant.
Il n’y a plus de pères. La plupart sont morts, jeunes. Première cause de mortalité : assassinats, liés de près ou de loin au trafic de drogue. Plus rarement, c’est à cause du jeu. Il y a aussi les morts dans des accidents en raison de la circulation et de l’alcoolisme le week-end. Enfin quelques morts de maladies (cirrhoses et cancers surtout). A vue de nez, l’espérance de vie dans le quartier pour les hommes est d’environ 45 ou 50 ans.
Ceux qui ne sont pas morts sont partis, laissant derrière eux une femme avec 2 à 10 enfants, sans aucune aide de leur part. Ils habitent parfois dans la même rue ou juste à côté, mais ont définitivement abandonné leur rôle de père. Ils se retrouvent entre eux pour jouer aux dominos dans la rue, la bière à la main, au son de la musique sortant de leur voiture ou du bar voisin. Peu d’entre eux travaillent et on se demande de quoi ils vivent.

Alors, quelles conséquences sur la vie quotidienne ? Nous avons eu aujourd’hui un enseignement sur la famille, première cellule de la société. Famille sans père, famille sans repère. Les enfants, habitués depuis tous petits à ne travailler qu’une demi-journée par jour à l’école, ne savent pas ce qu’est la persévérance dans le travail. Ils ne connaissent pas non plus d’autre loi que celle du talion, appris dans la rue, où c’est chacun pour soi, et où celui que l’on respecte est celui qui tape le plus fort.
Pas de limites, pas de souci de bien faire, pas d’éducation à la beauté des choses, rien. Pas de père pour donner l’exemple, pas de père pour rappeler à l’ordre. Il reste donc les mères, fatiguées par le nombre d’enfants à charge, la recherche d’argent par des petits bouleaux éphémères, la charge d’une sœur, d’une mère, parfois pour les plus courageuses, les cours du soir pour rattraper un niveau scolaire déficient (niveau milieu de primaire).

C’est vrai que tout repose sur elles, et qu’elles ne peuvent pas tout porter. Non pas qu’elles n’en soient pas capables, mais ce n’est pas ainsi que cela doit être. Quel avenir pour cette génération ? La situation est d’autant plus inquiétante quand on sait que les filles sont enceintes avant 16 ans souvent et que certaines, à 25 ans, attendent un 4ème ou un 5ème enfant, d’un 4ème ou d’un 5ème père.

Ce qu’il faut, c’est ne pas baisser les bras. Ni elles, ni nous. Et même si cette mère est séropositive, cette fille de 13 ans s’est déjà vendue aux garçons bien que sa mère soit morte du SIDA l’an dernier après avoir vécu de cela et donné la vie à 6 enfants laissés orphelins, même si les garçons voient les filles comme des objets, même si les filles les aguichent dès 8 ou 9 ans parce qu’elles ne connaissent que cette façon de se comporter avec eux, même si l’image traditionnelle de la famille n’existe plus, il faut continuer d’espérer.

L’Eglise multiplie les messages en faveur de la promotion familiale, de la responsabilité éducative des parents. Un groupe d’hommes « Pêcheurs d’hommes » a été créé il y a quelques années pour essayer de rassembler les quelques-uns qui tiennent à leur rôle de père et veulent en témoigner pour que d’autre se relèvent. Un centre de formation pour les mères est en projet (sous la responsabilité de Nathanaël et Ana-Maria, volontaires Fidesco) afin de leur permettre d’augmenter leurs chances de trouver des ressources. Les enfants du soutien scolaire reçoivent aussi une éducation sociale afin qu’ils respectent des règles pour mieux vivre ensemble, qu’ils choisissent le dialogue avant la violence, qu’ils persévèrent dans le travail, qu’ils connaissent des adultes qui sont prêts à prendre soin d’eux…
Oui, les signes d’espérance existent.

L'administration brésilienne

Il faut absolument que vous sachiez que ce n’est pas facile de faire affaire avec l’administration brésilienne. Ceux qui ont suivi nos déboires avant le départ pour l’obtention de nos visas vont voir que ce n’était qu’une introduction…
L’étape suivante était l’obtention d’un numéro administratif utilisé pour toutes sortes de démarches, depuis la paie de la nounou et du téléphone jusqu’à l’inscription de Suzanne à l’école. Un sésame indispensable donc. Il est délivré à toute personne qui en fait la demande, pour peu qu’elle réside au Brésil, ce qui est notre cas pour 2 ans si tout va bien.
Avec Pierre-Michaël, nous avons donc entamé cette démarche qui s’est révélée être plus proche de la quête du Graal qu’on ne croyait. Jugez-donc…
Premier épisode : Pierre-Mi demande à une personne d’Eva de se renseigner sur la démarche, en particulier les pièces à fournir et éventuellement le coût de l’opération. Résultat après enquête : c’est gratuit et il suffit de se présenter avec le passeport et la carte de séjour (RNE ici).
Deuxième épisode, un mercredi, sur notre temps de travail, nous partons donc en voiture, guidés par le P Rafaël comme interprète, au ministère du Travail où cette démarche s’effectue, et bien sûr, munis de nos passeports et RNE.
On peut noter au passage que le stationnement devant le ministère du travail est géré par des garçons de parking officieux qui vous trouvent une place et vous aident à manœuvrer ou sortir en échange d’un petit billet… devant le ministère du Travail, quand même !

Première surprise, il faut payer ! Ca coûte la fortune de 5,50 R$ (2 euros environ !), à payer soit auprès d’une banque, soit à la poste. Mais comme on tombe en pleine grève des banques, il vaut mieux aller à la poste. Donc nous allons à la poste pour payer et obtenir un reçu spécial CPF, qui nous permet de faire la suite des démarches… seulement dans 3 jours au plus tôt ! Donc c’est raté pour cette fois.

Troisième épisode, Pierre-Mi et moi nous levons très tôt un lundi matin pour être à l’ouverture du ministère avec notre passeport, notre RNE et notre reçu (arrivée à 7h30 après 20 min de bus). Nous savons ce que nous avons à faire : faire une première fois la queue pour obtenir un ticket numéroter. Puis refaire la queue en attendant qu’un guichet appelle notre numéro. Surprise : le garde à l’entrée refuse de nous laisser entrer. Après plusieurs essais d’explications, nous comprenons qu’on ne peut plus faire la démarche du CPF ici… parce que le service a déménagé ! C’est-à-dire que jusqu’à vendredi dernier 13h, c’était bon, mais là, il faut attendre mercredi ! Et bien entendu, c’est à l’autre bout de la ville. Encore raté !

Quatrième épisode : le lundi suivant, Pierre-Mi, ayant fraîchement fait traduire son permis de conduire, m’emmène en voiture pour aller à la Recette Fédérale flambant neuve, toujours munis de tous nos papiers. Nous y allons avec nos femmes puisque c’est à côté d’un centre commercial. Nous y sommes à 9h20.
C’est ouvert, ouf. Nous arrivons devant les premiers guichets pour obtenir le ticket numéroté. C’est curieux : on nous fait un ticket à la main… On aurait dû se douter de quelque chose. Nous étions les numéros 13 et 14 pour le CPF, ce qui signifie, pour une démarche de 10 min max, qu’on aurait environ 2h d’attente au maximum. C’est jouable, on ne travaille pas aujourd’hui !
On passe ensuite dans la salle d’attente : bondée ! Sans doute 120 personnes, qui attendent, si ça se trouve depuis 7h du matin, heure d’ouverture. Je vais donc voire une hôtesse qui m’explique gentiment que le système informatique est planté et que ça risque de durer un peu encore…
Bon, puisqu’on y est et qu’on a donné un rendez-vous toutes les heures à nos femmes, on se dit qu’on va attendre jusqu’à 10h et on verra bien. Et bien on n’a rien vu : l’écran appelant aux guichets est resté désespérément noir et les employés ont continué à discuter dans leurs espaces ouverts… Et, chose exceptionnelle, personne dans la salle d’attente n’a manifesté le moindre signe d’impatience.
A 10h, nous sommes partis, laissant aux autres le suspense de savoir si le système allait démarrer ou non. Nous avons retrouvé nos femmes dans le centre commercial (au passage carrément luxueux, ça change !) et sommes rentrés chez nous.

Cinquième épisode : le jeudi qui suit, parce qu’on en a marre du lundi, nous retournons, Pierre-Mi et moi, à la Recette Fédérale, pour y être à 7h. Cette fois, nous avons un ticket informatisé, c’est bon signe, avec les numéros 7 et 8 ! On a gagné une heure dans nos calculs !
On passe dans la salle d’attente : l’écran marche ! Ouais ! Et il indique : CPF 7 ! Donc Pierre-Mi commence tout de suite. Dans les 2 minutes, je suis appelé. On se regarde : serait-ce la bonne ?
Je commence la démarche, donne mes papiers et… zut ! Ca ne marche pas ! L’employée farfouille, recommence avec son ordinateur… Non, pas moyen d’imprimer la feuille avec le numéro ! Mais alors, je suis maudit ou quoi ? Et Pierre-Mi qui a l’air d’avoir terminé ! Dans un éclair de lucidité, elle se décide à ouvrir son tiroir d’imprimante : plus de papier ! Ah ben si ce n’est que ça, c’est pas bien grave ma p’tite dame ! Elle en pique à sa voisine, et voilà que la fameuse feuille, mon sésame, mon CPF à moi, mon petit numéro, mon Graal, dans un bruit de buse laser et de bruissement de feuille, sort, en caractères d’ébène sur la feuille immaculée : ça y est, je l’ai !

Epilogue : maintenant, il n’y a plus qu’à demander le téléphone pour la maison… Je me demande combien de temps et d’épisode il va me falloir… Entre les opérateurs, les promotions, les packs… Bon, je commence la semaine prochaine !

Les P'tites bêtes

Il faut le dire : le Brésil est une mine pour les zoologistes. Sa forêt regorge d’espèces endémiques en tous genres, et on estime à plusieurs centaines de milliers, peut-être même à plusieurs millions, le nombre d’espèces à découvrir.

Nous, depuis notre favela, en faisons aussi l’expérience ! Sauf qu’il s’agit d’animaux plutôt connus !
Commençons par les vertébrés, qui sont, comme vous le savez, ces animaux qui ont un crâne et une colonne vertébrale.
Chez les Mammifères, animaux à poils, on trouve, à part des primates hominidés de différents genres raciaux, énormément de canidés, pas très ragoûtants d’ailleurs (sales, blessés…). Il paraît qu’ils ont tous un propriétaire et que si on se fait mordre, on peut facilement retrouver si le chien est vacciné (rare) ou non (plus fréquent). C’est important parce qu’ils traînent partout. Ils sont en général très gentils et ne nous approchent pas, ce qui est mieux.
On trouve aussi quelques félidés domestiques, mais ils traînent rarement dans les rues. Autres mammifères, quelques chiroptères (chauve-souris, bien sûr !) qui s’ébattent au crépuscule dans un vol silencieux toujours fascinant, pour chasser les insectes.
Leur cousins non volants (souris et rats) sont aussi nombreux dans le quartier, mais, Dieu merci, nous n’en avons pas encore croisé chez nous.
Les oiseaux (bêtes à plumes) en liberté sont rares. On peut citer un groupe de vautours qui sont venus rôder un jour autour de la colline de l’église. Certains parlaient d’un cadavre de chien ou de cheval quelque part dans les herbes. Qui sait ? Par contre, les hommes promènent leur oiseau domestique en cage dans la cage, plus souvent le matin. Le reste du temps, la cage est pendue à l’entrée de la maison. On y trouve des passereaux, quelques psittacidés, et toutes sortes de volatiles. Vous pourrez noter l’existence d’un perroquet appartenant au P Bernard, dans la cour derrière l’église. L’autre jour il a accepté de venir sur mon doigt. Depuis il refuse. Un peu têtu, mais c’est vrai qu’il est beaucoup sollicité par plein de gens, donc il peut en avoir marre.
Autre animal domestique : un petit primate catarrhinien (je crois !), du genre ouistiti (comprenez un petit singe), chez notre voisine.
Pour clore le chapitre des vertébrés, il faut parler des Reptiles. Nous avons chez nous deux sauriens lacertidés, du genre margouilla ou gecko. L’un, petit, chasse plutôt dans la cuisine ou dans le séjour. L’autre, plus grand, est toujours surpris quand j’allume la lumière la nuit pour refaire une chasse au moustique dans notre chambre. Il est donc plus farouche.

Chez les Invertébrés, on citera rapidement les insectes diptères nématocères appelés vulgairement moustiques. Il en existe plusieurs genres, le plus à craindre étant celui qui véhicule la dengue, reconnaissable à ses pattes rayées de noir et de blanc (je vous assure !). On en côtoie peu heureusement. Autres insectes, de taille beaucoup plus importante : il existe des lépidoptères (papillons) magnifiques d’une envergure supérieure à 10 cm et aux couleurs vives. C’est très surprenant de croiser ces fenêtres sur l’Eden dans notre quartier. N’oublions pas, aussi, dans les grosses bêtes, les fameuses barattes, ou encore blattes tropicales. Elles sont de mœurs plutôt crépusculaires. Quand l’une d’elle s’aventure dans le séjour, elle sort de sous un meuble et traverse la pièce. Sa taille respectable et sa vélocité font qu’on croit d’abord avoir affaire à une souris… Elles vont et viennent, de manière irrégulière. Un bon coup de tong (sandalha) suffit à les arrêter, un deuxième à les tuer !
Autre insecte que nous venons de découvrir : le termite ! Il semble que notre maison en soit infestée ! Il va falloir agir pour ne pas qu’elle s’écroule sur nous !
En fait, rien d’exceptionnel dans ce quartier, qui repose, rappelons-le sur des ordures. Cela n’empêche pas de faire un traitement pour ralentir la progression de la colonie.
Leurs cousines, les fourmis (formigas), sont de deux types : les fourmis domestiques, grosses ou très petites, qui sentent la moindre miette laissée plus d’une demi-heure. Il faut donc être très attentif. Et les fourmis d’extérieur, en particulière les fameuses fourmis parasol que l’on trouve autour de la maison paroissiale, qui forment des files interminables et transportent des morceaux de feuille (d’où leur nom) qui vont sans doute servir à la construction de la fourmilière. On trouve toutes sortes de fourmis, dont certaines très grosses avec une tête presque carrée et des mandibules de guerrières, que les garçons s’amusent à saisir sans se faire mordre pour les brandir devant les filles.
Chez les autres Invertébrés, on peut citer deux scolopendres qui ont fini sous la semelle de ma tong, et deux mille-pattes qui ont suivi le même chemin vers la poubelle dans un sarcophage de sopalin.

Pour vivre au Brésil, il faut aimer les bêtes !

On reprend !

Chers lecteurs,

Après une longue pause, nous allons pouvoir reprendre le cours normal de nos émissions bloguesques… En effet, nous étions beaucoup pris par la rédaction de notre rapport missionnaire, enfin achevé, et handicapés par l’implosion de notre clé USB !

Il reste un rapport d’activité à rédiger, une présentation Ppt à préparer, mais quand même, on va arrêter de vous délaisser !

Rassurez-vous : nous allons bien !
Après la naissance de Daniel, nous avons appris la naissance de Fleur de Lassus, chez Laure et Grégoire, anciens volontaires ici, rentrés en 2006 en France. Nous sommes très heureux et partageons notre joie avec vous.

Nous allons essayer de vous donner quelques autres nouvelles dans les articles suivants.

mercredi 19 novembre 2008

Le cycle de la Vie

La vie réserve parfois des surprises pour nous rappeler certaines choses.
Comme le fait que nous ne sommes sur cette terre que de passage.
Alors au moment où Tante Annie, grande tante de Sébastien, tire sa révérence après 88 ans d'une belle vie, le petit DANIEL arrive, deuxième fils de Nathalie, soeur de Sébastien.

Au revoir Annie, bienvenue Daniel. Merci à tous les deux de vous être croisés pour nous rappeler le chemin sur lequel nous marchons.




Et aussi bon courage à la famille Manet pour ce temps difficile, et bon courage à la famille Fitoussi pour ce temps de grâce mais aussi un peu difficile !

lundi 17 novembre 2008

Quelques sourires...


Une petite tête...


Qui est content d'habiter au Brésil ?



Une équipe de choc aux couleurs assorties !


Miris et les deux filles tout en rose ...

mercredi 12 novembre 2008

Quelques nouvelles





Vue de l'invasion avec la baie derrière

Notre mission se passe bien, avec les difficultés habituelles des enfants. Les volontaires s'impliquent un peu plus pour nous aider à faire tourner les différents temps de travail, mais ce n'est pas encore tout à fait le top.

Les filles sont en pleine forme : Angèle fait de plus en plus pipi/caca sur le pot, se retenant le plus possible quand elle a une couche. On est sur la bonne voie. Elle comprend le portugais et est très serviable.
Suzanne a besoin de sortir souvent, donc nous la prenons pour aller acheter des légumes ou du pain juste à côté. Elle dessine des bonshommes de mieux en mieux et aime "travailler" dans son cahier de vacances. ELle parle quelques mots de portugais avec Miris.

On a un peu plus de moustiques et de fourmis en ce moment : ça agace MAthilde, Sébastien s'y fait. On doit se réveiller la nuit pour refaire une chasse à la raquette dans la chambre parce qu'on a les bras boulottés par les diptères nématocères.
Deux tactiques : Mathilde se tartine de sprays anti piqûres et de pommades anti-démangeaisons. Sébastien ne met rien. Résultat : on est piqués pareil ! Je ne tirerai pas de conclusion...
Il n'a pas plu depuis plusieurs semaines, et la température continue à monter. Nous avons installé une moustiquaire à la porte de la cuisine pour laisser ouvert la nuit et aérer un peu la maison. Ca aide à garder la température presque sous les 30°C la nuit. Avec le ventilateur dans la chambre c'est supportable pour l'instant. On attend la suite : ça devrait continuer à monter encore pendant un mois !

On a un ventilateur dans le bureau et une moustiquaire : c'est un grand progrès ! On peut donc rester là le soir sans se faire manger (par les mêmes diptères nématocères, vous suivez ?).

Le quartier est un peu plus violent en ce moment : on entend parler de morts, de tirs... On redouble de prudence puisqu'on approche des fêtes et que c'est le moment délicat (jusqu'au Carnaval) : les gens ont besoin d'argent et donc la pression monte. Ne vous en faites pas quand même, on se tient à l'écart des trafics en tous genres : ça aide à allonger la durée de vie !
Nous sommes en train d'achever la rédaction de notre rapport missionnaire (d'où le peu d'activité du blog) et donc vous aurez des nouvelles de la mission pour Noël.

Merci de vos messages sympathiques. Sachez qu'on reçoit le courrier de France en 15 jours environ, donc n'hésitez pas : ça nous fait aussi beaucoup plaisir !

En prime quelques photos prises sur le toit de l'église ou au soutien scolaire.

lundi 10 novembre 2008

Toussaint

Toussaint, fête de tous les saints. Une messe pour tout le monde, le soir, avec la chorale et le petit orchestre (batterie, basse, guitare, clavier et sax) : c’était génial ! J’étais en communion avec Alliances à Lourdes, dont on serait très heureux d’avoir des échos d’ailleurs !
A l’offertoire, le P Bernard a présenté un bébé tout frais de quelques jours : c’est la tradition ici, les bébés sont présentés à la communauté. Il fallait voir la tête des parents ! Suzanne a été très marquée par la présentation de cet enfant : elle nous en a parlé pendant un moment et faisait la même chose avec sa poupée Clémence. Elle nous a demandé si le Père Bernard avait fait pareil avec elle quand elle était petite...
C’était sans doute un hasard du calendrier, mais le lendemain, c’était le 2 novembre ! Donc fête des défunts, grosse fête ici. Il y avait plus de monde à la messe que la veille ! A l’offertoire cette fois, on a présenté un drap (image du linceul) sur lequel chacun avait pu écrire les noms des défunts de la famille. Un jour la vie, le suivant la mort, le tout devant l’autel : belle image de ce que nous devons être, de la naissance à la mort, devant le Seigneur.

(photos à venir quand la clé aura été remplacée !)

Désolés pour le silence...


Nous sommes désolés de ne pas avoir beaucoup alimenté notre blog ces jours-ci mais entre le défunctage de la clé usb, précieux outil pour transférer les messages écrits à la maison sur l'ordi du bureau, et les rapports à écrire (rapport missionnaire et rapport d'activité) sans oublier la mise en place de la nouvelle organisation, on est un peu occupés !


N'empêche, tout va bien, on vous rassure !


Et pour vous consoler, une petite photo du groupe des élèves du matin.

Une visite bien sympathique



Le séjour des Chezelles se termine : en une semaine, ils en auront vu plus que nous en 1 mois ! Mais ils sont aussi beaucoup plus fatigués ! Heureusement, ils reprennent l’avion ce soir et pourront se reposer.
Nous avons été très contents de passer du temps avec eux : ils sont venus nous donner un coup de main au soutien scolaire une fois, et nous avons passé une demi journée ensemble hier. Aymeline a beaucoup apprécié de pouvoir prendre une douche à l’eau chaude ! Nous avons bien discuté après le dîner, partagé sur nos expériences et nos cheminements. Merci à vous de ce temps de partage !