mercredi 24 décembre 2008

La roue de la prière

Avant de partir, au mois de juillet, Fidesco nous a remis la roue de la prière. Le principe est simple : sur cette roue sont écrits tous les pays où Fidesco envoie des volontaires, en plus de la France où se situe le siège. Chaque semaine, on tourne la roue, et on prie pour un des pays. Et on sait aussi quel pays prie pour nous. Un gadget très simple pour vivre la communion des saints !
Nous attendons avec impatience le nouveau trombinoscope qui nous donnera en plus les noms et les visages des volontaires en mission sur le terrain : c’est plus sympa de savoir pour qui l’on prie !
Nous pensons beaucoup à Violaine, dernière partie en mission cette année, au Burkina Faso. L’arrivée est toujours un choc, Violaine, et nous te souhaitons peu à peu de rentrer dans cette nouvelle tranche de ta vie avec sérénité et passion. La mission est toujours belle, où que l’on soit : c’est la façon dont on la regarde qui fait qu’elle est belle ! Il faut simplement apprendre à regarder avec le cœur. Une fois les premiers chocs passés, c’est quand même plus facile !

Des visites s’annoncent…

Au mois de janvier, nous aurons la visite de nos correspondants de pays pour la Fidesco. Si les travaux sont terminés, ils logeront au-dessus de chez nous. Au mois d’avril, ce sera la visite d’un jeune qui a contacté l’association pour venir nous aider pendant 3 mois. Nous sommes très contents de ces visites qui s’annoncent !
Nous avons aussi été contactés par une autre famille en voyage autour du monde à partir de janvier avec leurs 3 filles. Il semble que ce soit une activité à la mode, après les Marotte, les Wilders, les Métro, et tous ceux qu’on ne connaît pas ! Evidemment, tout le monde est le bienvenu, en voyage autour du monde ou simplement en visite au Brésil !

Pauvre Miris

Dimanche, Mathilde fêtait son anniversaire. Miris était conviée, mais n’est pas venue. Lundi matin, nous ne l’avons pas vue venir chez les Blanchard pour garder Maguelone. Anne-Thérèse nous a donc amenée sa fille. JE suis sorti ensuite avec Suzanne pour aller voir chez Miris si tout allait bien. Nous l’avons croisée dans la rue, en route vers chez nous. Elle nous explique que son frère a été tué hier.
Il était garagiste et a été tué dans son garage. Pour l’instant, nous n’avons pas de détails. Il est possible que ce soit lié à une affaire d’un client mauvais payeur dont le frère de Miris a décidé de garder le téléphone portable en rançon. C’est un Noël un peu moins joyeux cette année pour Miris. Nous l’accompagnons comme nous pouvons, vos prières pourront l’aider.

C’est l’occasion pour lui rendre hommage du super travail qu’elle fait avec nos filles. Depuis plusieurs semaines, la maison s’orne de dessins, travaux manuels divers, collages, colliers de pépins de courge… Le sens artistique de Miris est source d’un épanouissement inattendu pour nos enfants.
Et comme toujours, elle arrive à faire la lessive, un bout de ménage, préparer le repas du midi, nourrir les filles, s’occuper de Suzanne pendant que les petites dorment… Miris, notre ange gardien, nous te remercions pour tout et te soutenons dans ce moment difficile.

Les travaux dans notre maison

Nous occupons le rez-de-chaussée d’une maison achetée par Fidesco pour les volontaires en mission ici. L’unique étage est en train d’être réhabilité. Ce n’est pas toujours rigolo de vivre sous un chantier, en raison du bruit, mais on a bon espoir que ce soit bientôt terminé (ça dure depuis un mois).
Quelques conséquences quand même :
- Une fuite d’eau un soir à 23h, heureusement on ne dormait pas et on était là ! C’était dans le puits de lumière. On a dû évacuer nos affaires stockées dans cet espace pratique, mais depuis peu bien salies par les poussières du chantier, et maintenant arrosées par un magnifique jet sorti d’un tuyau dont un coude a subitement sauté
- Les termites qui passent par notre maison au niveau d’une poutre n’ont pas accepté de se faire déloger. Ils ont donc fait 3 fois irruption chez nous, en sortant par les trous conduisant les fils électriques, pour sillonner le plafond à la recherche d’un nouveau nid… J’ai trouvé de la sciure de bois au pied d’un de nos bancs quelques jours après, mais depuis plus rien, ouf !
La poutre incriminée devait être changée dans les plans originaux, mais il a fallu batailler avec les ouvriers pour qu’ils acceptent de le faire. Apparemment c’est fait, au moins à moitié, l’autre étant cachée par un nouveau faux-plafond ! Il faut souligner la terrible efficacité de ces insectes : si on détruit la galerie dans laquelle ils circulent sur la poutre, elle est reconstruite sur toute sa longueur (5 m !) le lendemain, à l’identique ! Détruisez ma galerie, je la reconstruirai en 24 h !

- Le maître d’œuvre m’a dit au début qu’ils commençaient à 8h le matin, ce qui nous arrangeait par rapport au réveil des filles. Et les ouvriers ont commencé à arriver de plus en plus tôt. Au début, je faisais exprès d’ouvrir le plus près possible de 8h, et après j’ai eu pitié de ces hommes qui étaient débout depuis plus longtemps que moi et j’ai ouvert à leur arrivée. C’est seulement après que le patron nous a demandé s’ils pouvaient arriver à 7h pour repartir plus tôt parce qu’ils habitent loin et se lèvent tôt : c’est quand même plus clair ainsi !

- Un jour, les ouvriers sont arrivés accompagnés d’une cohorte de dames et demoiselles… soi-disant femmes et enfants des leurs. Ignorant les coutumes locales, nous nous sommes renseignés auprès du P Rafaël : c’est bien autant n’importe quoi que par chez nous. Serions-nous donc une attraction touristique, des bêtes de foire, pour qu’elles viennent ainsi passer du temps dans notre escalier pendant que leurs hommes travaillent ? J’sais pas…

- En retard sur leur planning, les ouvriers ont commencé à venir le samedi. En mission, une journée de repos peut être dérangée par des travaux quand il faut avancer. Par contre, quand ils ont parlé de venir le dimanche, on a dit non : jour du Seigneur, jour de repos, les ouvriers ont le droit de rester chez eux, même si le patron s’est planté sur son planning !

Enfin, ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir des ouvriers brésiliens travailler à porter de main. Pour l’architecte Mathilde, c’est aussi une expérience. Qui sera d’ailleurs renouvelée bientôt quand les travaux du centre de formation professionnelle auront commencé ; et on prévoit la réfection de la chapelle et la construction d’une nouvelle chapelle dans l’invasion dans les années à venir !

Fin de l’année au soutien scolaire

Il y a quelques jours, nous avons terminé notre année au soutien scolaire. Avec les vacances d’été vient aussi Noël, donc les enfants ont eu droit à la distribution de cadeaux : chaque enfant a un cadeau, offert par un « parrain », connu ou inconnu, qui a accepté de le gâter. Les filles ont préparé des danses, les profs aussi (on retiendra le rap de Nathanaël, accompagné par Martin et Seb : « eu gosto do Reforço » (j’aime le soutien scolaire)). Mathilde a organisé l’exposition des dessins, objets trouvés, punitions, de manière à décorer un peu la salle !
Chaque enfant est aussi reparti avec un petit sachet d’ours Haribo, des vrais venus d’Allemagne, cadeau d’adieu de Martin (il repart quelques jours après la rentrée de mars) et une planche de portraits des enfants que Mathilde a soigneusement préparée.

Ce sont toutes ces petites attentions qui font la fête de Noël !

Préparer Noël en plein été

C’est vrai, nous sommes à Noël… Mais c’est quand même difficile de s’en rendre compte quand tout le monde est en t-shirt ou torse-nu dehors, qu’il y a des averses de pluie chaude qui font tomber la température de 35°C à 28°C en quelques minutes (d’où nos filles enrhumées, mais ça c’est un peu normal à Noël, non ?).

Il y a bien des décorations de Noël sur quelques maisons… Mais que signifie un sapin ici ? Et ce bonhomme rouge avec son manteau et ses bottes ? L’étoile du berger existe-t-elle dans l’hémisphère Sud (je ne sais même pas !) ? Alors toute la symbolique de Noël avec les jours qui commencent à rallonger, la chaleur de la naissance du Christ dans le froid de notre hiver, la pureté de l’Emmanuel telle la blancheur de la neige, le sapin, seul arbre vert en hiver, tout cela est balayé par la traversée de l’équateur et c’est vrai que c’est assez déboussolant ! On a quand même acheté 2 guirlandes lumineuses et des cadeaux !

Alors on se prépare à l’intérieur comme on peut, puisque dehors c’est différent. Messes de l’Avent, chants de Noël à la chorale, veillée de réconciliation avant Noël… Et peu à peu on rentre dans le vrai esprit de Noël, celui qui est valable sous toutes les latitudes. Le Noël de la naissance de l’Enfant-Dieu pour tous les hommes, même ceux du Sud. Cet enfant qui vient redonner l’Espérance au monde, en particulier dans les coins les plus touchés par la misère. Cet enfant qui montre la puissance d’un Dieu capable de tant de faiblesse pour rejoindre ses enfants bien-aimés dans leur condition humaine. On retrouve aussi la pauvreté d’un couple que personne n’a voulu accueillir et qui trouve refuge sous un abri qu’il arrive malgré tout à aménager pour l’arrivée du bébé : on pourrait être aux Alagados, avec une maman de 16 ou 17 ans comme Marie devait avoir.

Oui, l’esprit de Noël est bien là, plus vrai qu’ailleurs pour nous, parce que nos repères habituels sont bousculés. Alors ce soir, nous aurons notre messe de la nuit dehors, en espérant qu’il ne pleuve pas, et on verra se lever les étoiles. Je guetterai Vénus !

Un peu de vocabulaire

Histoire de vous faire partager un peu les difficultés que nous avons à nous faire comprendre ou à comprendre les gens…
En italique, les mots portugais ; entre parenthèse : leur pronociation

Gelé = gelado (jéladou)
Mais congélateur = freezer et Geladeira (jéladéra) = frigidaire et frigideira (frijidéra) = poêle à frire !

Puxar (puchar) = Tirer, mais tirar = enlever, ôter et pular = sauter
On aurait pu penser « puchar » = to push et pular = to pull, mais c’est trop simple !

Acordar = se réveiller mais accorder = afinar

(chové) s’écrit Deixe eu ver = fais voir, et ressemble finalement à l’anglais : Show me !

Virar = tourner, se tourner, mais Tornar se = devenir

Violão (violon) = guitare, guitara = guitare électrique, et violon = violino

Avô = grand-père, avó= grand-mère… différence très subtile sur l’ouverture du « o »

Coco = noix de coco, mais cocô = caca… attention à l’accent tonique !

Abacaxí (abacachi) = ananas, mais Abacate (abacatchi) = avocat, le fruit

Lettre (de correspondance) = carta, mais carte (de correspondance aussi) = cartão (carton) et carton = papelão (papélon) et carte (topographique ou géographique) = mapa

Attention, très important !
Le scotch s’appelle Durex et les préservatifs s’appellent camizinha, littéralement petite chemise… à ne pas confondre avec camiseta = tee-shirt !

Parvo = bête (l’adjectif), mais besta = con, et cão (con) = chien… attention aussi avec chão (chon) = le sol, parterre.
Le chien se dit aussi cachorro, d’où le cachorro quente, littéralement chien chaud… ou encore hot-dog !

On en croisera d’autre des pièges comme ceux-là, mais au moins vous voyez qu’on a de quoi tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler !

samedi 20 décembre 2008

Images variées...


Visite dans la famille d'Iracilda


Visite dans la famille de Rita et ses 10 enfants



Les deux soeurs consacrées de l'Emmanuel : Martha et Ana-Maria
le jour de la prise d'habit de Martha (à gauche)

Sainte Lucie : 1ère messe en plein air et bénédiction
sur le terrain de la future chapelle "Irma Dulce"
au coeur du quartier de l'Invasion.












jeudi 11 décembre 2008

Quelques clichés


Mathilde et les 4 soeurs : les jumelles Cristiana et Cristiane, Cristina et Kelma



La sortie zoo-plage de fin novembre avec les volontaires du soutien scolaire




Soirée entre filles Perrier...


Les sourires de l'après-midi du soutien scolaire

mercredi 10 décembre 2008

Basilienne

Depuis le temps que je voulais vous parler de Basilienne...
Nous nous sommes rencontrés il y a presqu'un mois. Notre collaboration est devenue plus officielle une semaine plus tard, le temps de réfléchir un peu... Quand même, c'est important !

Depuis, je passe quelques morceaux de soirées ou de journées bien sympathiques avec Basilienne. Comme moi, elle est passionnée de musique, sauf que, pour elle, elle va passer sa vie à en faire !

Elle m'a déjà permis d'apprendre pas mal de trucs, donc je pense que notre relation sera fructueuse. De mon côté, je fais attention à ce qu'elle se sente bien, que nos filles la respectent...

Ah, Basilienne, que j'aime que tu sois près de moi, chanter avec toi, découvrir ton pays à travers toi...

Vous voulez faire sa connaissance ? Cliquez !
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Une petite précision pour Clémence, Basilienne, c'est celle du milieu, pas la "noire", disons la plus foncée pour être correct !

mardi 9 décembre 2008

Un dessin de Suzanne


A droite c'est Pierremikel pas content parce que Maguelone fait des bêtises et à gauche Anne-Thérèse avec un gros ventre parce que Maguelone est dedans, mais on ne peut pas la voir parce qu'elle est dedans...mais je fais des petits trous pour que Maguelone puisse manger...et ils se donnent la main, mais en fait Anne-Thérèse c'est moi (Suzanne) avec une belle robe, qui donne la main à Simon quand on s'est mariés....je fais un soleil pour Simon et un pour moi. J'écris Suzanne et c'est pour moi.

mardi 2 décembre 2008

Quelques clichés...


Sourires du matin du soutien scolaire


Montage fait pour les 1 an de Maguelone



Nathanaël et Maguelone


Notre maison






La rue située en face de notre maison,
avec la maison des Wattinne
(future maison des Blanchard) au bout en blanc.









lundi 1 décembre 2008

Joyeux anniversaire

Un petit mot spécial pour Corey : on a bien pensé à toi, mais comme on ne t'a pas envoyé un message, on en met un ici !

Bon anniversaire !