mercredi 24 décembre 2008

La roue de la prière

Avant de partir, au mois de juillet, Fidesco nous a remis la roue de la prière. Le principe est simple : sur cette roue sont écrits tous les pays où Fidesco envoie des volontaires, en plus de la France où se situe le siège. Chaque semaine, on tourne la roue, et on prie pour un des pays. Et on sait aussi quel pays prie pour nous. Un gadget très simple pour vivre la communion des saints !
Nous attendons avec impatience le nouveau trombinoscope qui nous donnera en plus les noms et les visages des volontaires en mission sur le terrain : c’est plus sympa de savoir pour qui l’on prie !
Nous pensons beaucoup à Violaine, dernière partie en mission cette année, au Burkina Faso. L’arrivée est toujours un choc, Violaine, et nous te souhaitons peu à peu de rentrer dans cette nouvelle tranche de ta vie avec sérénité et passion. La mission est toujours belle, où que l’on soit : c’est la façon dont on la regarde qui fait qu’elle est belle ! Il faut simplement apprendre à regarder avec le cœur. Une fois les premiers chocs passés, c’est quand même plus facile !

Des visites s’annoncent…

Au mois de janvier, nous aurons la visite de nos correspondants de pays pour la Fidesco. Si les travaux sont terminés, ils logeront au-dessus de chez nous. Au mois d’avril, ce sera la visite d’un jeune qui a contacté l’association pour venir nous aider pendant 3 mois. Nous sommes très contents de ces visites qui s’annoncent !
Nous avons aussi été contactés par une autre famille en voyage autour du monde à partir de janvier avec leurs 3 filles. Il semble que ce soit une activité à la mode, après les Marotte, les Wilders, les Métro, et tous ceux qu’on ne connaît pas ! Evidemment, tout le monde est le bienvenu, en voyage autour du monde ou simplement en visite au Brésil !

Pauvre Miris

Dimanche, Mathilde fêtait son anniversaire. Miris était conviée, mais n’est pas venue. Lundi matin, nous ne l’avons pas vue venir chez les Blanchard pour garder Maguelone. Anne-Thérèse nous a donc amenée sa fille. JE suis sorti ensuite avec Suzanne pour aller voir chez Miris si tout allait bien. Nous l’avons croisée dans la rue, en route vers chez nous. Elle nous explique que son frère a été tué hier.
Il était garagiste et a été tué dans son garage. Pour l’instant, nous n’avons pas de détails. Il est possible que ce soit lié à une affaire d’un client mauvais payeur dont le frère de Miris a décidé de garder le téléphone portable en rançon. C’est un Noël un peu moins joyeux cette année pour Miris. Nous l’accompagnons comme nous pouvons, vos prières pourront l’aider.

C’est l’occasion pour lui rendre hommage du super travail qu’elle fait avec nos filles. Depuis plusieurs semaines, la maison s’orne de dessins, travaux manuels divers, collages, colliers de pépins de courge… Le sens artistique de Miris est source d’un épanouissement inattendu pour nos enfants.
Et comme toujours, elle arrive à faire la lessive, un bout de ménage, préparer le repas du midi, nourrir les filles, s’occuper de Suzanne pendant que les petites dorment… Miris, notre ange gardien, nous te remercions pour tout et te soutenons dans ce moment difficile.

Les travaux dans notre maison

Nous occupons le rez-de-chaussée d’une maison achetée par Fidesco pour les volontaires en mission ici. L’unique étage est en train d’être réhabilité. Ce n’est pas toujours rigolo de vivre sous un chantier, en raison du bruit, mais on a bon espoir que ce soit bientôt terminé (ça dure depuis un mois).
Quelques conséquences quand même :
- Une fuite d’eau un soir à 23h, heureusement on ne dormait pas et on était là ! C’était dans le puits de lumière. On a dû évacuer nos affaires stockées dans cet espace pratique, mais depuis peu bien salies par les poussières du chantier, et maintenant arrosées par un magnifique jet sorti d’un tuyau dont un coude a subitement sauté
- Les termites qui passent par notre maison au niveau d’une poutre n’ont pas accepté de se faire déloger. Ils ont donc fait 3 fois irruption chez nous, en sortant par les trous conduisant les fils électriques, pour sillonner le plafond à la recherche d’un nouveau nid… J’ai trouvé de la sciure de bois au pied d’un de nos bancs quelques jours après, mais depuis plus rien, ouf !
La poutre incriminée devait être changée dans les plans originaux, mais il a fallu batailler avec les ouvriers pour qu’ils acceptent de le faire. Apparemment c’est fait, au moins à moitié, l’autre étant cachée par un nouveau faux-plafond ! Il faut souligner la terrible efficacité de ces insectes : si on détruit la galerie dans laquelle ils circulent sur la poutre, elle est reconstruite sur toute sa longueur (5 m !) le lendemain, à l’identique ! Détruisez ma galerie, je la reconstruirai en 24 h !

- Le maître d’œuvre m’a dit au début qu’ils commençaient à 8h le matin, ce qui nous arrangeait par rapport au réveil des filles. Et les ouvriers ont commencé à arriver de plus en plus tôt. Au début, je faisais exprès d’ouvrir le plus près possible de 8h, et après j’ai eu pitié de ces hommes qui étaient débout depuis plus longtemps que moi et j’ai ouvert à leur arrivée. C’est seulement après que le patron nous a demandé s’ils pouvaient arriver à 7h pour repartir plus tôt parce qu’ils habitent loin et se lèvent tôt : c’est quand même plus clair ainsi !

- Un jour, les ouvriers sont arrivés accompagnés d’une cohorte de dames et demoiselles… soi-disant femmes et enfants des leurs. Ignorant les coutumes locales, nous nous sommes renseignés auprès du P Rafaël : c’est bien autant n’importe quoi que par chez nous. Serions-nous donc une attraction touristique, des bêtes de foire, pour qu’elles viennent ainsi passer du temps dans notre escalier pendant que leurs hommes travaillent ? J’sais pas…

- En retard sur leur planning, les ouvriers ont commencé à venir le samedi. En mission, une journée de repos peut être dérangée par des travaux quand il faut avancer. Par contre, quand ils ont parlé de venir le dimanche, on a dit non : jour du Seigneur, jour de repos, les ouvriers ont le droit de rester chez eux, même si le patron s’est planté sur son planning !

Enfin, ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir des ouvriers brésiliens travailler à porter de main. Pour l’architecte Mathilde, c’est aussi une expérience. Qui sera d’ailleurs renouvelée bientôt quand les travaux du centre de formation professionnelle auront commencé ; et on prévoit la réfection de la chapelle et la construction d’une nouvelle chapelle dans l’invasion dans les années à venir !

Fin de l’année au soutien scolaire

Il y a quelques jours, nous avons terminé notre année au soutien scolaire. Avec les vacances d’été vient aussi Noël, donc les enfants ont eu droit à la distribution de cadeaux : chaque enfant a un cadeau, offert par un « parrain », connu ou inconnu, qui a accepté de le gâter. Les filles ont préparé des danses, les profs aussi (on retiendra le rap de Nathanaël, accompagné par Martin et Seb : « eu gosto do Reforço » (j’aime le soutien scolaire)). Mathilde a organisé l’exposition des dessins, objets trouvés, punitions, de manière à décorer un peu la salle !
Chaque enfant est aussi reparti avec un petit sachet d’ours Haribo, des vrais venus d’Allemagne, cadeau d’adieu de Martin (il repart quelques jours après la rentrée de mars) et une planche de portraits des enfants que Mathilde a soigneusement préparée.

Ce sont toutes ces petites attentions qui font la fête de Noël !

Préparer Noël en plein été

C’est vrai, nous sommes à Noël… Mais c’est quand même difficile de s’en rendre compte quand tout le monde est en t-shirt ou torse-nu dehors, qu’il y a des averses de pluie chaude qui font tomber la température de 35°C à 28°C en quelques minutes (d’où nos filles enrhumées, mais ça c’est un peu normal à Noël, non ?).

Il y a bien des décorations de Noël sur quelques maisons… Mais que signifie un sapin ici ? Et ce bonhomme rouge avec son manteau et ses bottes ? L’étoile du berger existe-t-elle dans l’hémisphère Sud (je ne sais même pas !) ? Alors toute la symbolique de Noël avec les jours qui commencent à rallonger, la chaleur de la naissance du Christ dans le froid de notre hiver, la pureté de l’Emmanuel telle la blancheur de la neige, le sapin, seul arbre vert en hiver, tout cela est balayé par la traversée de l’équateur et c’est vrai que c’est assez déboussolant ! On a quand même acheté 2 guirlandes lumineuses et des cadeaux !

Alors on se prépare à l’intérieur comme on peut, puisque dehors c’est différent. Messes de l’Avent, chants de Noël à la chorale, veillée de réconciliation avant Noël… Et peu à peu on rentre dans le vrai esprit de Noël, celui qui est valable sous toutes les latitudes. Le Noël de la naissance de l’Enfant-Dieu pour tous les hommes, même ceux du Sud. Cet enfant qui vient redonner l’Espérance au monde, en particulier dans les coins les plus touchés par la misère. Cet enfant qui montre la puissance d’un Dieu capable de tant de faiblesse pour rejoindre ses enfants bien-aimés dans leur condition humaine. On retrouve aussi la pauvreté d’un couple que personne n’a voulu accueillir et qui trouve refuge sous un abri qu’il arrive malgré tout à aménager pour l’arrivée du bébé : on pourrait être aux Alagados, avec une maman de 16 ou 17 ans comme Marie devait avoir.

Oui, l’esprit de Noël est bien là, plus vrai qu’ailleurs pour nous, parce que nos repères habituels sont bousculés. Alors ce soir, nous aurons notre messe de la nuit dehors, en espérant qu’il ne pleuve pas, et on verra se lever les étoiles. Je guetterai Vénus !

Un peu de vocabulaire

Histoire de vous faire partager un peu les difficultés que nous avons à nous faire comprendre ou à comprendre les gens…
En italique, les mots portugais ; entre parenthèse : leur pronociation

Gelé = gelado (jéladou)
Mais congélateur = freezer et Geladeira (jéladéra) = frigidaire et frigideira (frijidéra) = poêle à frire !

Puxar (puchar) = Tirer, mais tirar = enlever, ôter et pular = sauter
On aurait pu penser « puchar » = to push et pular = to pull, mais c’est trop simple !

Acordar = se réveiller mais accorder = afinar

(chové) s’écrit Deixe eu ver = fais voir, et ressemble finalement à l’anglais : Show me !

Virar = tourner, se tourner, mais Tornar se = devenir

Violão (violon) = guitare, guitara = guitare électrique, et violon = violino

Avô = grand-père, avó= grand-mère… différence très subtile sur l’ouverture du « o »

Coco = noix de coco, mais cocô = caca… attention à l’accent tonique !

Abacaxí (abacachi) = ananas, mais Abacate (abacatchi) = avocat, le fruit

Lettre (de correspondance) = carta, mais carte (de correspondance aussi) = cartão (carton) et carton = papelão (papélon) et carte (topographique ou géographique) = mapa

Attention, très important !
Le scotch s’appelle Durex et les préservatifs s’appellent camizinha, littéralement petite chemise… à ne pas confondre avec camiseta = tee-shirt !

Parvo = bête (l’adjectif), mais besta = con, et cão (con) = chien… attention aussi avec chão (chon) = le sol, parterre.
Le chien se dit aussi cachorro, d’où le cachorro quente, littéralement chien chaud… ou encore hot-dog !

On en croisera d’autre des pièges comme ceux-là, mais au moins vous voyez qu’on a de quoi tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler !

samedi 20 décembre 2008

Images variées...


Visite dans la famille d'Iracilda


Visite dans la famille de Rita et ses 10 enfants



Les deux soeurs consacrées de l'Emmanuel : Martha et Ana-Maria
le jour de la prise d'habit de Martha (à gauche)

Sainte Lucie : 1ère messe en plein air et bénédiction
sur le terrain de la future chapelle "Irma Dulce"
au coeur du quartier de l'Invasion.












jeudi 11 décembre 2008

Quelques clichés


Mathilde et les 4 soeurs : les jumelles Cristiana et Cristiane, Cristina et Kelma



La sortie zoo-plage de fin novembre avec les volontaires du soutien scolaire




Soirée entre filles Perrier...


Les sourires de l'après-midi du soutien scolaire

mercredi 10 décembre 2008

Basilienne

Depuis le temps que je voulais vous parler de Basilienne...
Nous nous sommes rencontrés il y a presqu'un mois. Notre collaboration est devenue plus officielle une semaine plus tard, le temps de réfléchir un peu... Quand même, c'est important !

Depuis, je passe quelques morceaux de soirées ou de journées bien sympathiques avec Basilienne. Comme moi, elle est passionnée de musique, sauf que, pour elle, elle va passer sa vie à en faire !

Elle m'a déjà permis d'apprendre pas mal de trucs, donc je pense que notre relation sera fructueuse. De mon côté, je fais attention à ce qu'elle se sente bien, que nos filles la respectent...

Ah, Basilienne, que j'aime que tu sois près de moi, chanter avec toi, découvrir ton pays à travers toi...

Vous voulez faire sa connaissance ? Cliquez !
http://www.tagima.com.br/produtos/default.asp?produto=100

Une petite précision pour Clémence, Basilienne, c'est celle du milieu, pas la "noire", disons la plus foncée pour être correct !

mardi 9 décembre 2008

Un dessin de Suzanne


A droite c'est Pierremikel pas content parce que Maguelone fait des bêtises et à gauche Anne-Thérèse avec un gros ventre parce que Maguelone est dedans, mais on ne peut pas la voir parce qu'elle est dedans...mais je fais des petits trous pour que Maguelone puisse manger...et ils se donnent la main, mais en fait Anne-Thérèse c'est moi (Suzanne) avec une belle robe, qui donne la main à Simon quand on s'est mariés....je fais un soleil pour Simon et un pour moi. J'écris Suzanne et c'est pour moi.

mardi 2 décembre 2008

Quelques clichés...


Sourires du matin du soutien scolaire


Montage fait pour les 1 an de Maguelone



Nathanaël et Maguelone


Notre maison






La rue située en face de notre maison,
avec la maison des Wattinne
(future maison des Blanchard) au bout en blanc.









lundi 1 décembre 2008

Joyeux anniversaire

Un petit mot spécial pour Corey : on a bien pensé à toi, mais comme on ne t'a pas envoyé un message, on en met un ici !

Bon anniversaire !

lundi 24 novembre 2008

Les travaux vont commencer

Le P Rafaël nous a annoncé la nouvelle : nous allons vivre pendant un mois dans les travaux ! La maison que nous occupons a enfin été achetée par Fidesco, donc l’étage sera aménagé pour recevoir les gens de la communauté de passage, ou nos familles ou amis si c’est disponible.
Le but est de faire 2 chambres, une cuisine, mettre des faux-plafonds, des moustiquaires, refaire le carrelage des toilettes, et le toit. Autre point : le mur de la cour arrière s’affaisse et il se peut qu’il s’effondre un jour, peut-être dans les caniveaux ! Cela devrait être réparé donc, mais hélas, le cocotier devra être abattu ! On essaiera d’en récupérer les fruits avant ! Mathilde verra ainsi la façon de faire ici, sans doute différente des chantiers français ! On espère que le bruit que cela engendrera restera supportable pour les filles qui resteront toute la journée dans la maison. Il nous faudra aussi rester prudent vis-à-vis des objets de valeur puisque des ouvriers seront dans nos murs !

Autres travaux à prévoir : dans le futur centre de formation pour les mamans, derrière la chapelle de la rue principale du quartier. Il existe un bâtiment de 4 niveaux qui doit être réhabilité. Mathilde a proposé ses talents d’architecte programmiste pour établir des plans adaptés aux fonctions futures des lieux. Affaire à suivre !

Où sont les pères ?

Cette question est lancinante dans ce quartier. A l’occasion de nos visites dans les familles, nous ne voyons jamais les pères des enfants. Et donc nous posons toujours la question, même si cela peut peut-être déranger, pour nous rendre compte de la situation. On nous l’avait dit, mais s’en rendre compte soi-même est encore plus effrayant.
Il n’y a plus de pères. La plupart sont morts, jeunes. Première cause de mortalité : assassinats, liés de près ou de loin au trafic de drogue. Plus rarement, c’est à cause du jeu. Il y a aussi les morts dans des accidents en raison de la circulation et de l’alcoolisme le week-end. Enfin quelques morts de maladies (cirrhoses et cancers surtout). A vue de nez, l’espérance de vie dans le quartier pour les hommes est d’environ 45 ou 50 ans.
Ceux qui ne sont pas morts sont partis, laissant derrière eux une femme avec 2 à 10 enfants, sans aucune aide de leur part. Ils habitent parfois dans la même rue ou juste à côté, mais ont définitivement abandonné leur rôle de père. Ils se retrouvent entre eux pour jouer aux dominos dans la rue, la bière à la main, au son de la musique sortant de leur voiture ou du bar voisin. Peu d’entre eux travaillent et on se demande de quoi ils vivent.

Alors, quelles conséquences sur la vie quotidienne ? Nous avons eu aujourd’hui un enseignement sur la famille, première cellule de la société. Famille sans père, famille sans repère. Les enfants, habitués depuis tous petits à ne travailler qu’une demi-journée par jour à l’école, ne savent pas ce qu’est la persévérance dans le travail. Ils ne connaissent pas non plus d’autre loi que celle du talion, appris dans la rue, où c’est chacun pour soi, et où celui que l’on respecte est celui qui tape le plus fort.
Pas de limites, pas de souci de bien faire, pas d’éducation à la beauté des choses, rien. Pas de père pour donner l’exemple, pas de père pour rappeler à l’ordre. Il reste donc les mères, fatiguées par le nombre d’enfants à charge, la recherche d’argent par des petits bouleaux éphémères, la charge d’une sœur, d’une mère, parfois pour les plus courageuses, les cours du soir pour rattraper un niveau scolaire déficient (niveau milieu de primaire).

C’est vrai que tout repose sur elles, et qu’elles ne peuvent pas tout porter. Non pas qu’elles n’en soient pas capables, mais ce n’est pas ainsi que cela doit être. Quel avenir pour cette génération ? La situation est d’autant plus inquiétante quand on sait que les filles sont enceintes avant 16 ans souvent et que certaines, à 25 ans, attendent un 4ème ou un 5ème enfant, d’un 4ème ou d’un 5ème père.

Ce qu’il faut, c’est ne pas baisser les bras. Ni elles, ni nous. Et même si cette mère est séropositive, cette fille de 13 ans s’est déjà vendue aux garçons bien que sa mère soit morte du SIDA l’an dernier après avoir vécu de cela et donné la vie à 6 enfants laissés orphelins, même si les garçons voient les filles comme des objets, même si les filles les aguichent dès 8 ou 9 ans parce qu’elles ne connaissent que cette façon de se comporter avec eux, même si l’image traditionnelle de la famille n’existe plus, il faut continuer d’espérer.

L’Eglise multiplie les messages en faveur de la promotion familiale, de la responsabilité éducative des parents. Un groupe d’hommes « Pêcheurs d’hommes » a été créé il y a quelques années pour essayer de rassembler les quelques-uns qui tiennent à leur rôle de père et veulent en témoigner pour que d’autre se relèvent. Un centre de formation pour les mères est en projet (sous la responsabilité de Nathanaël et Ana-Maria, volontaires Fidesco) afin de leur permettre d’augmenter leurs chances de trouver des ressources. Les enfants du soutien scolaire reçoivent aussi une éducation sociale afin qu’ils respectent des règles pour mieux vivre ensemble, qu’ils choisissent le dialogue avant la violence, qu’ils persévèrent dans le travail, qu’ils connaissent des adultes qui sont prêts à prendre soin d’eux…
Oui, les signes d’espérance existent.

L'administration brésilienne

Il faut absolument que vous sachiez que ce n’est pas facile de faire affaire avec l’administration brésilienne. Ceux qui ont suivi nos déboires avant le départ pour l’obtention de nos visas vont voir que ce n’était qu’une introduction…
L’étape suivante était l’obtention d’un numéro administratif utilisé pour toutes sortes de démarches, depuis la paie de la nounou et du téléphone jusqu’à l’inscription de Suzanne à l’école. Un sésame indispensable donc. Il est délivré à toute personne qui en fait la demande, pour peu qu’elle réside au Brésil, ce qui est notre cas pour 2 ans si tout va bien.
Avec Pierre-Michaël, nous avons donc entamé cette démarche qui s’est révélée être plus proche de la quête du Graal qu’on ne croyait. Jugez-donc…
Premier épisode : Pierre-Mi demande à une personne d’Eva de se renseigner sur la démarche, en particulier les pièces à fournir et éventuellement le coût de l’opération. Résultat après enquête : c’est gratuit et il suffit de se présenter avec le passeport et la carte de séjour (RNE ici).
Deuxième épisode, un mercredi, sur notre temps de travail, nous partons donc en voiture, guidés par le P Rafaël comme interprète, au ministère du Travail où cette démarche s’effectue, et bien sûr, munis de nos passeports et RNE.
On peut noter au passage que le stationnement devant le ministère du travail est géré par des garçons de parking officieux qui vous trouvent une place et vous aident à manœuvrer ou sortir en échange d’un petit billet… devant le ministère du Travail, quand même !

Première surprise, il faut payer ! Ca coûte la fortune de 5,50 R$ (2 euros environ !), à payer soit auprès d’une banque, soit à la poste. Mais comme on tombe en pleine grève des banques, il vaut mieux aller à la poste. Donc nous allons à la poste pour payer et obtenir un reçu spécial CPF, qui nous permet de faire la suite des démarches… seulement dans 3 jours au plus tôt ! Donc c’est raté pour cette fois.

Troisième épisode, Pierre-Mi et moi nous levons très tôt un lundi matin pour être à l’ouverture du ministère avec notre passeport, notre RNE et notre reçu (arrivée à 7h30 après 20 min de bus). Nous savons ce que nous avons à faire : faire une première fois la queue pour obtenir un ticket numéroter. Puis refaire la queue en attendant qu’un guichet appelle notre numéro. Surprise : le garde à l’entrée refuse de nous laisser entrer. Après plusieurs essais d’explications, nous comprenons qu’on ne peut plus faire la démarche du CPF ici… parce que le service a déménagé ! C’est-à-dire que jusqu’à vendredi dernier 13h, c’était bon, mais là, il faut attendre mercredi ! Et bien entendu, c’est à l’autre bout de la ville. Encore raté !

Quatrième épisode : le lundi suivant, Pierre-Mi, ayant fraîchement fait traduire son permis de conduire, m’emmène en voiture pour aller à la Recette Fédérale flambant neuve, toujours munis de tous nos papiers. Nous y allons avec nos femmes puisque c’est à côté d’un centre commercial. Nous y sommes à 9h20.
C’est ouvert, ouf. Nous arrivons devant les premiers guichets pour obtenir le ticket numéroté. C’est curieux : on nous fait un ticket à la main… On aurait dû se douter de quelque chose. Nous étions les numéros 13 et 14 pour le CPF, ce qui signifie, pour une démarche de 10 min max, qu’on aurait environ 2h d’attente au maximum. C’est jouable, on ne travaille pas aujourd’hui !
On passe ensuite dans la salle d’attente : bondée ! Sans doute 120 personnes, qui attendent, si ça se trouve depuis 7h du matin, heure d’ouverture. Je vais donc voire une hôtesse qui m’explique gentiment que le système informatique est planté et que ça risque de durer un peu encore…
Bon, puisqu’on y est et qu’on a donné un rendez-vous toutes les heures à nos femmes, on se dit qu’on va attendre jusqu’à 10h et on verra bien. Et bien on n’a rien vu : l’écran appelant aux guichets est resté désespérément noir et les employés ont continué à discuter dans leurs espaces ouverts… Et, chose exceptionnelle, personne dans la salle d’attente n’a manifesté le moindre signe d’impatience.
A 10h, nous sommes partis, laissant aux autres le suspense de savoir si le système allait démarrer ou non. Nous avons retrouvé nos femmes dans le centre commercial (au passage carrément luxueux, ça change !) et sommes rentrés chez nous.

Cinquième épisode : le jeudi qui suit, parce qu’on en a marre du lundi, nous retournons, Pierre-Mi et moi, à la Recette Fédérale, pour y être à 7h. Cette fois, nous avons un ticket informatisé, c’est bon signe, avec les numéros 7 et 8 ! On a gagné une heure dans nos calculs !
On passe dans la salle d’attente : l’écran marche ! Ouais ! Et il indique : CPF 7 ! Donc Pierre-Mi commence tout de suite. Dans les 2 minutes, je suis appelé. On se regarde : serait-ce la bonne ?
Je commence la démarche, donne mes papiers et… zut ! Ca ne marche pas ! L’employée farfouille, recommence avec son ordinateur… Non, pas moyen d’imprimer la feuille avec le numéro ! Mais alors, je suis maudit ou quoi ? Et Pierre-Mi qui a l’air d’avoir terminé ! Dans un éclair de lucidité, elle se décide à ouvrir son tiroir d’imprimante : plus de papier ! Ah ben si ce n’est que ça, c’est pas bien grave ma p’tite dame ! Elle en pique à sa voisine, et voilà que la fameuse feuille, mon sésame, mon CPF à moi, mon petit numéro, mon Graal, dans un bruit de buse laser et de bruissement de feuille, sort, en caractères d’ébène sur la feuille immaculée : ça y est, je l’ai !

Epilogue : maintenant, il n’y a plus qu’à demander le téléphone pour la maison… Je me demande combien de temps et d’épisode il va me falloir… Entre les opérateurs, les promotions, les packs… Bon, je commence la semaine prochaine !

Les P'tites bêtes

Il faut le dire : le Brésil est une mine pour les zoologistes. Sa forêt regorge d’espèces endémiques en tous genres, et on estime à plusieurs centaines de milliers, peut-être même à plusieurs millions, le nombre d’espèces à découvrir.

Nous, depuis notre favela, en faisons aussi l’expérience ! Sauf qu’il s’agit d’animaux plutôt connus !
Commençons par les vertébrés, qui sont, comme vous le savez, ces animaux qui ont un crâne et une colonne vertébrale.
Chez les Mammifères, animaux à poils, on trouve, à part des primates hominidés de différents genres raciaux, énormément de canidés, pas très ragoûtants d’ailleurs (sales, blessés…). Il paraît qu’ils ont tous un propriétaire et que si on se fait mordre, on peut facilement retrouver si le chien est vacciné (rare) ou non (plus fréquent). C’est important parce qu’ils traînent partout. Ils sont en général très gentils et ne nous approchent pas, ce qui est mieux.
On trouve aussi quelques félidés domestiques, mais ils traînent rarement dans les rues. Autres mammifères, quelques chiroptères (chauve-souris, bien sûr !) qui s’ébattent au crépuscule dans un vol silencieux toujours fascinant, pour chasser les insectes.
Leur cousins non volants (souris et rats) sont aussi nombreux dans le quartier, mais, Dieu merci, nous n’en avons pas encore croisé chez nous.
Les oiseaux (bêtes à plumes) en liberté sont rares. On peut citer un groupe de vautours qui sont venus rôder un jour autour de la colline de l’église. Certains parlaient d’un cadavre de chien ou de cheval quelque part dans les herbes. Qui sait ? Par contre, les hommes promènent leur oiseau domestique en cage dans la cage, plus souvent le matin. Le reste du temps, la cage est pendue à l’entrée de la maison. On y trouve des passereaux, quelques psittacidés, et toutes sortes de volatiles. Vous pourrez noter l’existence d’un perroquet appartenant au P Bernard, dans la cour derrière l’église. L’autre jour il a accepté de venir sur mon doigt. Depuis il refuse. Un peu têtu, mais c’est vrai qu’il est beaucoup sollicité par plein de gens, donc il peut en avoir marre.
Autre animal domestique : un petit primate catarrhinien (je crois !), du genre ouistiti (comprenez un petit singe), chez notre voisine.
Pour clore le chapitre des vertébrés, il faut parler des Reptiles. Nous avons chez nous deux sauriens lacertidés, du genre margouilla ou gecko. L’un, petit, chasse plutôt dans la cuisine ou dans le séjour. L’autre, plus grand, est toujours surpris quand j’allume la lumière la nuit pour refaire une chasse au moustique dans notre chambre. Il est donc plus farouche.

Chez les Invertébrés, on citera rapidement les insectes diptères nématocères appelés vulgairement moustiques. Il en existe plusieurs genres, le plus à craindre étant celui qui véhicule la dengue, reconnaissable à ses pattes rayées de noir et de blanc (je vous assure !). On en côtoie peu heureusement. Autres insectes, de taille beaucoup plus importante : il existe des lépidoptères (papillons) magnifiques d’une envergure supérieure à 10 cm et aux couleurs vives. C’est très surprenant de croiser ces fenêtres sur l’Eden dans notre quartier. N’oublions pas, aussi, dans les grosses bêtes, les fameuses barattes, ou encore blattes tropicales. Elles sont de mœurs plutôt crépusculaires. Quand l’une d’elle s’aventure dans le séjour, elle sort de sous un meuble et traverse la pièce. Sa taille respectable et sa vélocité font qu’on croit d’abord avoir affaire à une souris… Elles vont et viennent, de manière irrégulière. Un bon coup de tong (sandalha) suffit à les arrêter, un deuxième à les tuer !
Autre insecte que nous venons de découvrir : le termite ! Il semble que notre maison en soit infestée ! Il va falloir agir pour ne pas qu’elle s’écroule sur nous !
En fait, rien d’exceptionnel dans ce quartier, qui repose, rappelons-le sur des ordures. Cela n’empêche pas de faire un traitement pour ralentir la progression de la colonie.
Leurs cousines, les fourmis (formigas), sont de deux types : les fourmis domestiques, grosses ou très petites, qui sentent la moindre miette laissée plus d’une demi-heure. Il faut donc être très attentif. Et les fourmis d’extérieur, en particulière les fameuses fourmis parasol que l’on trouve autour de la maison paroissiale, qui forment des files interminables et transportent des morceaux de feuille (d’où leur nom) qui vont sans doute servir à la construction de la fourmilière. On trouve toutes sortes de fourmis, dont certaines très grosses avec une tête presque carrée et des mandibules de guerrières, que les garçons s’amusent à saisir sans se faire mordre pour les brandir devant les filles.
Chez les autres Invertébrés, on peut citer deux scolopendres qui ont fini sous la semelle de ma tong, et deux mille-pattes qui ont suivi le même chemin vers la poubelle dans un sarcophage de sopalin.

Pour vivre au Brésil, il faut aimer les bêtes !

On reprend !

Chers lecteurs,

Après une longue pause, nous allons pouvoir reprendre le cours normal de nos émissions bloguesques… En effet, nous étions beaucoup pris par la rédaction de notre rapport missionnaire, enfin achevé, et handicapés par l’implosion de notre clé USB !

Il reste un rapport d’activité à rédiger, une présentation Ppt à préparer, mais quand même, on va arrêter de vous délaisser !

Rassurez-vous : nous allons bien !
Après la naissance de Daniel, nous avons appris la naissance de Fleur de Lassus, chez Laure et Grégoire, anciens volontaires ici, rentrés en 2006 en France. Nous sommes très heureux et partageons notre joie avec vous.

Nous allons essayer de vous donner quelques autres nouvelles dans les articles suivants.

mercredi 19 novembre 2008

Le cycle de la Vie

La vie réserve parfois des surprises pour nous rappeler certaines choses.
Comme le fait que nous ne sommes sur cette terre que de passage.
Alors au moment où Tante Annie, grande tante de Sébastien, tire sa révérence après 88 ans d'une belle vie, le petit DANIEL arrive, deuxième fils de Nathalie, soeur de Sébastien.

Au revoir Annie, bienvenue Daniel. Merci à tous les deux de vous être croisés pour nous rappeler le chemin sur lequel nous marchons.




Et aussi bon courage à la famille Manet pour ce temps difficile, et bon courage à la famille Fitoussi pour ce temps de grâce mais aussi un peu difficile !

lundi 17 novembre 2008

Quelques sourires...


Une petite tête...


Qui est content d'habiter au Brésil ?



Une équipe de choc aux couleurs assorties !


Miris et les deux filles tout en rose ...

mercredi 12 novembre 2008

Quelques nouvelles





Vue de l'invasion avec la baie derrière

Notre mission se passe bien, avec les difficultés habituelles des enfants. Les volontaires s'impliquent un peu plus pour nous aider à faire tourner les différents temps de travail, mais ce n'est pas encore tout à fait le top.

Les filles sont en pleine forme : Angèle fait de plus en plus pipi/caca sur le pot, se retenant le plus possible quand elle a une couche. On est sur la bonne voie. Elle comprend le portugais et est très serviable.
Suzanne a besoin de sortir souvent, donc nous la prenons pour aller acheter des légumes ou du pain juste à côté. Elle dessine des bonshommes de mieux en mieux et aime "travailler" dans son cahier de vacances. ELle parle quelques mots de portugais avec Miris.

On a un peu plus de moustiques et de fourmis en ce moment : ça agace MAthilde, Sébastien s'y fait. On doit se réveiller la nuit pour refaire une chasse à la raquette dans la chambre parce qu'on a les bras boulottés par les diptères nématocères.
Deux tactiques : Mathilde se tartine de sprays anti piqûres et de pommades anti-démangeaisons. Sébastien ne met rien. Résultat : on est piqués pareil ! Je ne tirerai pas de conclusion...
Il n'a pas plu depuis plusieurs semaines, et la température continue à monter. Nous avons installé une moustiquaire à la porte de la cuisine pour laisser ouvert la nuit et aérer un peu la maison. Ca aide à garder la température presque sous les 30°C la nuit. Avec le ventilateur dans la chambre c'est supportable pour l'instant. On attend la suite : ça devrait continuer à monter encore pendant un mois !

On a un ventilateur dans le bureau et une moustiquaire : c'est un grand progrès ! On peut donc rester là le soir sans se faire manger (par les mêmes diptères nématocères, vous suivez ?).

Le quartier est un peu plus violent en ce moment : on entend parler de morts, de tirs... On redouble de prudence puisqu'on approche des fêtes et que c'est le moment délicat (jusqu'au Carnaval) : les gens ont besoin d'argent et donc la pression monte. Ne vous en faites pas quand même, on se tient à l'écart des trafics en tous genres : ça aide à allonger la durée de vie !
Nous sommes en train d'achever la rédaction de notre rapport missionnaire (d'où le peu d'activité du blog) et donc vous aurez des nouvelles de la mission pour Noël.

Merci de vos messages sympathiques. Sachez qu'on reçoit le courrier de France en 15 jours environ, donc n'hésitez pas : ça nous fait aussi beaucoup plaisir !

En prime quelques photos prises sur le toit de l'église ou au soutien scolaire.

lundi 10 novembre 2008

Toussaint

Toussaint, fête de tous les saints. Une messe pour tout le monde, le soir, avec la chorale et le petit orchestre (batterie, basse, guitare, clavier et sax) : c’était génial ! J’étais en communion avec Alliances à Lourdes, dont on serait très heureux d’avoir des échos d’ailleurs !
A l’offertoire, le P Bernard a présenté un bébé tout frais de quelques jours : c’est la tradition ici, les bébés sont présentés à la communauté. Il fallait voir la tête des parents ! Suzanne a été très marquée par la présentation de cet enfant : elle nous en a parlé pendant un moment et faisait la même chose avec sa poupée Clémence. Elle nous a demandé si le Père Bernard avait fait pareil avec elle quand elle était petite...
C’était sans doute un hasard du calendrier, mais le lendemain, c’était le 2 novembre ! Donc fête des défunts, grosse fête ici. Il y avait plus de monde à la messe que la veille ! A l’offertoire cette fois, on a présenté un drap (image du linceul) sur lequel chacun avait pu écrire les noms des défunts de la famille. Un jour la vie, le suivant la mort, le tout devant l’autel : belle image de ce que nous devons être, de la naissance à la mort, devant le Seigneur.

(photos à venir quand la clé aura été remplacée !)

Désolés pour le silence...


Nous sommes désolés de ne pas avoir beaucoup alimenté notre blog ces jours-ci mais entre le défunctage de la clé usb, précieux outil pour transférer les messages écrits à la maison sur l'ordi du bureau, et les rapports à écrire (rapport missionnaire et rapport d'activité) sans oublier la mise en place de la nouvelle organisation, on est un peu occupés !


N'empêche, tout va bien, on vous rassure !


Et pour vous consoler, une petite photo du groupe des élèves du matin.

Une visite bien sympathique



Le séjour des Chezelles se termine : en une semaine, ils en auront vu plus que nous en 1 mois ! Mais ils sont aussi beaucoup plus fatigués ! Heureusement, ils reprennent l’avion ce soir et pourront se reposer.
Nous avons été très contents de passer du temps avec eux : ils sont venus nous donner un coup de main au soutien scolaire une fois, et nous avons passé une demi journée ensemble hier. Aymeline a beaucoup apprécié de pouvoir prendre une douche à l’eau chaude ! Nous avons bien discuté après le dîner, partagé sur nos expériences et nos cheminements. Merci à vous de ce temps de partage !





mercredi 29 octobre 2008

C'est Noël !!!

Mais non, c'est pas Noël, mais on a reçu plein de cadeaux hier, alors c'est tout comme !
Les Chézelles sont bien arrivés, tout contents d'être ici.
Et donc nous avons bien réceptionné les différents colis : MERCI BEAUCOUP !

Je fais vite parce qu'on a beaucoup de boulot en ce moment, Martin est malade et on fait une grosse réorganisation avec les enfants, alors c'est moi qui coordonne... Aïe le portugais !

A très vite et merci encore !

mardi 21 octobre 2008

Quelques photos en vrac



Le bébé de sa maman


Complicité mère fille "quand j'étais petite, j'avais des seins comme maman, mais maintenant, Clémence elle est plus grande"

Porte bébé improvisé

La famille au complet



La première, mais pas la dernière !

Dimanche, c’était ma première messe brésilienne : entendez, ma première animation de messe brésilienne ! Au bout de 3 semaines, c’était un peu rapide, mais voilà, Alex, l’habituel claviste, était absent et Edilene, de la pastorale familiale, m’a demandé si je pouvais le remplacer…

Donc mercredi dernier, à la chorale, à l’issue de la répétition, ils m’ont passé en revu tous les chants de la messe, Alex au piano et Edilene chantant. Et j’ai enregistré un couplet et un refrain de chaque avec mon téléphone portable.
Dimanche après-midi, pendant la sieste des filles, j’ai tout réécouté, en prenant les grilles d’accord en note, aidé des notes prises mercredi. Parce que je vous rappelle qu’ils font sans partitions, eux !
Et le dimanche soir, après une bonne répétition, me voilà parti pour jouer à la messe et accompagner Edilene et ses 2 compères ! Tout s’est bien passé, ouf ! Les chants étaient finalement assez simples, et j’avais bien travaillé avec mon téléphone et mes feuilles de papier. Technique à retenir pour palier le manque de trace écrite.

Je crois que je vais me rentrer tout ça sur ordi pour pouvoir les ressortir à l’occasion. Et peut-être un jour faire les partitions pour les suivants !

Faire les courses

Quelques courses

Les courses ici se font tous les jours presque parce qu’il s’agit de ne jamais se balader avec trop dans les mains et qu’on fait tout à pied. Donc un jour c’est le pain, un jour des fruits, ou des légumes. On n’a pas encore acheté beaucoup de viande, mais ça viendra.

On trouve toutes sortes de fruits délicieux, ainsi que les jus (suco) qui sont fait avec : mangue (manga), papaye (mamãe), goyave (goiaba), pastèque (melancia), acerola (une sorte de grosse cerise un peu jaune), raisin blanc (uva verde), ananas (abacaxi)…
On n’a pas encore tout goûté et ça va sans doute se diversifier avec l’arrivée de l’été.

Coup de folie l’autre jour dans un supermarché. On a pris les deux derniers avocats qu’il restait (ce n’est pas encore la saison paraît-il donc c’était plus cher). Le poids combiné de ces deux merveilles : plus d’un kilo ! Imaginez des avocats gros comme des pamplemousses, et goûteux… hum ! Colette, je crois que vous allez aimer les avocats si vous venez ici !

La chorale

(J'ai une vidéo, mais pour l'instant c'est pas possible !)

Pierre-Michael, Nathanaël et moi avons intégré la chorale paroissiale qui répète le mercredi soir. Elle animera la messe de la Toussaint, le samedi 1° au soir à 19h30. L’événement suivant sera la messe de Noël, en partenariat avec le petit groupe de musique de la paroisse (batterie, basse, clavier). Le P Rafael dirige cet ensemble, qui compte une douzaine de femmes, et 4 blancs comme voix d’hommes (Martin, Pierre-Michaël, Nathanaël et moi). Pas pratique pour chanter à 4 voix, mais on espère recruter un peu d’hommes pour la messe de Noël.
C’est Alex, le séminariste brésilien, qui accompagne au clavier. Puisqu’il part fin novembre, le but est que je prenne sa place. Je joue donc avec lui et dois apprendre les chants. C’est là que je reconnais la formidable école qu’a été Alliances pour moi : on joue sans partitions ! Il faut donc faire à l’oreille, choper les rythmes, les enchaînements… Heureusement, ce qu’on a vu pour l’instant est assez simple, mais c’est un bon entraînement.

Alex est guitariste au départ, mais joue aussi au clavier. Il est très doué, donc j’essaie de suivre. Mes quelques années d’accompagnement me sont bien utiles !
C’est super de participer ainsi à la vie de la paroisse, d’apprendre des nouveaux chants, de retrouver les gens de la paroisse dans un autre contexte. Le rendez-vous est donc pris tous les mercredis ! Et même que les filles ont dit qu’elles se retrouveraient pour bavarder ensemble pendant ce temps-là !

Mariage à la brésilienne

Vendredi soir, à l’issue du soutien scolaire, Edilene, qui travaille à la paroisse, me demande si on vient au mariage ce soir. Ignorant l’événement, je lui dis qu’on viendra peut-être, ce qui nous permettra d’aller à la messe. La messe à la chapelle étant à 18h, c’était un peu tôt par rapport à l’heure de sortie du soutien scolaire, donc pourquoi pas un mariage à 19h à l’église.
De retour à la maison, le temps de baigner les filles, je propose à Suzanne de venir avec moi au mariage, Mathilde restant avec Angèle à la maison. Donc on y va, on arrive à l’heure et les gens sont encore devant l’église. Martin, notre séminariste allemand, passe et m’avertit : il y a une tradition au Brésil, c’est que la mariée se fasse attendre… souvent une demi-heure, parfois une heure ! Suzanne étant de bonne humeur et ayant besoin de se défouler après une journée à la maison, elle court partout sur le parvis, s’amuse avec les enfants qui sont là : la mariée peut bien être un peu en retard, tout va bien !

N’empêche qu’au bout d’un certain temps, elle commence à être vraiment en retard cette mariée ! Je n’ai pas l’heure sur moi, puisqu’à cette heure-ci il n’est pas recommandé d’avoir une montre ou un portable sur soi. Je discute donc avec Ana Maria qui est arrivée la veille et qui était curieuse de voir un mariage brésilien. Heureusement qu’elle était là, parce que le temps passait plus vite avec elle. Je remarque les tenues des gens : les dames sont en belle robe, scintillantes, et talons. Les messieurs en costard ou pantalon et chemise, mais tous ont des chaussures fermées, rarement des baskets. J’ai l’air un peu à côté de la plaque en sandales, mais c’est tout ce que j’ai ! Heureusement je suis en chemise blanche et pantalon noir ! Il faut reconnaître que c’est un sacré investissement pour toute la famille que de s’habiller ainsi. Le padre me disait qu’une des raisons pour lesquelles les gens ne se mariaient pas à l’église ou ne baptisaient pas leurs enfants, c’est parce qu’ils pensaient que cela coûtait très cher en flonflon…

Enfin, à 20h, donc une heure en retard, la mariée se pointe ! Elle est très belle, c’est vrai, mais quand même, une heure ! J’ai pensé que c’était une petite revanche pour les invités de notre mariage qui ont dû attendre Mathilde… Tout le monde rentre dans l’église, sauf le cortège.

Deuxième tradition pour le mariage, après le retard, le cortège. Les portes de l’église sont fermées avec tous les invités à l’intérieur. Puis la musique commence, on ouvre les portes, et entrent les témoins, en procession. Ils s’installent, la musique se termine et on a refermé les portes derrière eux. Une autre chanson commence, les portes s’ouvrent sur le marié et sa maman, puis se referment. Ils avancent doucement, puis la chanson se termine. A nouveau, les portes closes s’ouvrent, au son d’une troisième musique, pour laisser entrer la mariée et son papa. C’était l’Ave Maria de Gounod, joué presque en samba au piano, j’ai regretté de ne pas avoir de quoi l’enregistrer !

Le reste de la cérémonie est finalement comme un mariage chez nous. La signature des registres a eu lieu à la fin, après la bénédiction. J’en ai profité pour envoyer Suzanne donner une médaille de la rue du Bac à la mariée, puis nous sommes rentrés. La prochaine fois, j’arriverai en retard !

Tout le monde il est là !



Ces messieurs, auxquels il manque Nathanaël



Ces dames, mais MArtha (deuxième à droite) n'est pas Fidesco
Nous voici enfin tous sur le terrain avec l’arrivée jeudi 16 de la dernière volontaire, Ana Maria Febra de Sousa, une sœur consacrée de l’Emmanuel, en mission pour deux ans également. Elle est portugaise, professeur d’art plastique. Elle habite ici avec Martha, la sœur qui travaille avec nous au soutien scolaire. Martha est très heureuse d’avoir une sœur avec elle puisqu’elle était pour l’instant seule.
Sa mission est encore un peu floue : sur le papier, elle doit s’occuper de démarrer un centre de formation pour les mamans du quartier, en particulier celles dont nous avons les enfants au soutien scolaire. Mais les locaux n’existent pas encore, et bien sûr le matériel non plus. En attendant de pouvoir commencer, elle va donner un coup de main au soutien scolaire pour palier les défections parmi les volontaires, et aussi organiser un peu la vie de la Communauté de l’Emmanuel sur la paroisse. En effet, la Communauté existe mais personne n’a pris en main son organisation, donc elle vivote pour l’instant. Il s’agit donc de suivre les maisonnées (ou fraternités ici) existantes, de les remanier pour intégrer les volontaires Fidesco, ou éventuellement d’en créer. Et de trouver des idées pour faire connaître et développer la communauté.

Nous avons décidé de nous retrouver au moins une fois par mois, entre volontaires Fidesco de notre promo, pour partager et échanger sur nos missions respectives. Ca n’empêchera pas de le faire de manière plus informelle plus régulièrement, mais au moins on aura un temps en commun, pour prolonger ce que nous avions eu la joie de commencer cet été à Paray-le-Monial. Ce sera sans doute doublé de temps en temps de soirées jeux ou films !

Evangélisation







Le mois d’octobre est le mois de l’évangélisation sur la paroisse. Il s’agit de témoigner à la fois de l’Evangile, mais aussi de la foi en l’Eglise catholique universelle. Deux enjeux au moins à cela : faire connaître le Christ, et combattre les sectes qui se servent du Christ pour exploiter le sens religieux des habitants du quartier.

Il faut savoir qu’à moins de 100 mètres de chez nous, il y a au moins 3 « églises évangéliques » qui ont pignon sur rue et font leur racolage les soirs de prière. La plus organisée a, un peu plus loin, un immense hangar où sont alignées plusieurs centaines de chaises en plastiques devant un podium. Le principe est simple : Jésus vous sauve si vous partagez vos richesses. Plus vous avez à vous faire pardonner, plus vous devez donner. Et plus vous donnez, plus on vous « soutient » en vous formant pour vous montrer ce que vous avez à vous faire pardonner… Et la boucle est bouclée. La pub se fait aussi à partir de voitures sono qui passent dans le rues, de visites à domicile… Bref, elles sont très efficaces. D’autant plus que les Brésiliens sont naturellement religieux. Ils sont volontiers chrétiens, mais n’ont pas non plus renié les cultes ancestraux, donc le condomblé à Bahia, hérité des esclaves africains. Un peu comme à Madagascar, si on est malade, on va d’abord voir le prêtre condomblé, et, si ça ne marche pas, le docteur.

L’Eglise catholique se devait donc de réagir. Le mois d’octobre est plus particulièrement dédié à cette mission. Le 1° octobre, pour la fête de Ste Thérèse de Lisieux, patronne des missions, chaque pastorale a reçu, à l’issue de la messe, une enveloppe avec une lettre de mission et un quartier à évangéliser. Puis, dans le mois, des visites à domiciles sont organisées, des temps de prière, et des évangélisations dans la rue.

Ainsi donc, samedi dernier, à 19h30, devant chez nous, des membres de la paroisse sont venus pour évangéliser notre rue. Les deux prêtres, les séminaristes, les sœurs, et des laïcs. A l’aide d’une sono, d’une guitare, nous avons d’abord chanté dans la rue. Je me demandais comment les voisins habituellement bruyant un samedi allaient réagir : leur musique couvrira-t-elle notre sono ? Accepteront-ils de baisser leur volume si on leur demande ? Finalement, tout s’est très bien passé : ils ont effectivement baissé leur volume et nous avons pu faire notre bruit.

Après quelques chants, le P Rafael a pris la parole en expliquant notre démarche, et en citant l’Evangile du jour (l’envoi en mission des 72 apôtres, deux par deux). Ainsi pendant qu’on continuerait à chanter, des membres de la paroisse iraient discuter avec ceux qui veulent dans la rue ou frapper aux maisons pour parler du Christ et, éventuellement prier.

Pendant 2 heures environ, nous avons pu donc participer à cette évangélisation. Nos filles étaient ravies d’être dans la rue, de danser, courir, jouer avec les gens de la paroisse, les prêtres. C’était l’occasion de discuter avec les voisins, des membres de la paroisse, mais aussi de se retrouver avec les autres Fidesco. Une bonne soirée !

En panne

Un petit mot pour vous prévenir que mon ordinateur du bureau est en panne, donc que je suis obligé de faire au rythme de ses soubresauts de santé !

merci de votre patience !

mercredi 15 octobre 2008

Visite dans l'invasion

Visite dans l’invasion

La semaine dernière, mercredi, nous avions pris rendez-vous avec le Père Bernard pour faire une visite dans le quartier, dans le but d’un début d’apprivoisement réciproque. Marcher dans les rues avec lui était notre sécurité : il est évident que nous n’avions rien sur nous que nos habits et nos croix, pour éviter tout risque. Tout s’est très bien passé d’ailleurs !
Nous avons donc visité l’Invasion, le quartier situé derrière l’église, au plus près de la lagune. De gros travaux y ont été réalisés depuis quelques années pour faire disparaître les palafitas. Il en reste quelques unes, témoins de l’histoire du quartier. Une digue a été construite, sur laquelle passe une route pavée qui borde un terrain où 400 maisons en dur doivent être bâties prochainement.
Nous aurions aimé prendre des photos mais vous comprendrez que ce n’est pas recommandé !
Vous auriez vu les rues défoncées, faites de terre, déversée sur le remblai (des ordures de la ville), les maisons de tous genres, depuis la maison en brique à plusieurs étages, jusqu’à la cabane en bois. Et bien sûr, partout, ces regards tournés vers nous, les blancs (nous étions avec Suzanne et les Blanchard).
Grâce au P Bernard, nous avons pu visiter quelques familles, dont certaines qui ont des enfants au soutien scolaire. Et donc nous avons pu réaliser la misère de ces gens, entassés dans des espaces à peine éclairés, où la télé diffuse son programme à personne, dans des intérieurs étouffants de poussière, de fumée de cuisine ou simplement de foule.
Quelques maisons plus aménagées sont vite peuplées par les enfants, leurs conjoints et leurs enfants. Telle maman de 16 (19 ?) enfants, qui a aménagé un étage pour les plus grands et leurs ménages. Telle famille où la maman de 45 ans est déjà 12 fois grand-mère… La dernière maison nous a particulièrement touchés : une vieille femme, malade. La mère de famille, bébé au bras, cuisinant dans l’obscurité d’une vieille ampoule. Deux garçons ados, avachis sur le lit/canapé avec leur téléphone portable. Et au fond, un coin sanitaire douteux. Le tout sous un toit de bois et sans fenêtre. Le P Bernard nous dit que c’est incroyable que la femme arrive à tenir. Le mari est rentré quand nous partions, il a un travail et semble s’occuper de ramener des sous à la maison. Mais les deux garçons ont pris le pli du quartier : ne rien faire, ne rien apprendre, sinon la loi de la rue.

La paroisse a acheté un terrain dans ce quartier pour y construire une chapelle et participer à l’évangélisation, course effrénée que se livrent d’un côté la paroisse, de l’autre les innombrables sectes évangéliques en tous genres. Aujourd’hui le terrain est ras. Dans quelques mois, nous espérons que les travaux auront pu démarrer.

Nous retournerons dans le quartier pour visiter les familles des enfants dont nous nous occupons, et pour parler avec les gens de ce qui nous anime : un témoignage peut-être vain, mais on ne peut pas récolter sans prendre le risque de semer ! L’Invasion est en pleine mutation du point de vue urbanistique. Que ce soit aussi l’occasion d’une conversion…

Notre intérieur



Le lavabo de la salle de bain avec l'armoire de toilette toute neuve



L'évier avec le meubre de rangement. Il y a eu du progrès depuis la photo parce que Mathilde a installé une étagère à gauche. Ce sera la prochaine fois sur le blog !


L'évier


La gazinière




Les prises électriques, voir explication en bas. Pas toujours très fiables !




Deux chaises, dans la cuisine, héritées sans doute de la chapelle




La fenêtre de notre chambre, à contre-jour



La cour de devant, avec l'escalier qui monte à l'étage, et les tracts des élections


Le frigo, avec les photos des cousins Perrier




La porte pour aller de la cuisine à la cour arrière



Dans la cour arrière, derrière la cuisine aussi, le lavoir et le linge, sous abri en partie



Et bien sûr le cocotier !





Au dessus de la cuisine, côté cour arrière, l'étage inocuppé



Vue de la cuisine


Les filles dans le séjour



Notre intérieur

Voici des photos de notre chez nous à nouveau. Quelques explications s’imposent. Nous avons 2 cours, une devant, qui donne sur la rue, plus grande, et où démarre l’escalier vers l’étage de la maison. Elle est fermée par une grille bleue, de même qu’une grille protège la porte d’entrée dans la maison. Les filles aiment y jouer.
On y a retrouvé, le week-end dernier, jour d’élections municipales, plein de mini-tracts à l’effigie des candidats. Peut-être qu’ils ont confondu notre cour avec une urne ?

L’autre cour, derrière la maison, est celle où nous étendons le linge, faisons la lessive et surveillons deux choses : d’abord qu’elle ne s’effondre pas, puisqu’un mur se détache nettement du mur de la maison, témoignant d’un affaissement du remblai sous-jacent, sans doute à cause des égouts passant au pied du mur. Ensuite que le ciel nous ne tombe pas sur la tête : entendez par là une noix ou une feuille de coco ! Pour l’instant tout va bien ! Une seule feuille est déjà tombée, par un soir de pluie, et une noix de coco, même pas mûre, pendant la nuit !

Les prises électriques ne fonctionnent pas toutes très bien. Elles ont la particularité de pouvoir connecter 2 types de fiches. Verticalement, les fiches à section ronde, comme en France. Horizontalement, les fiches à section rectangulaire, comme aux Etats-Unis. On oriente donc la prise de l’appareil à brancher dans le bon sens… parce qu’évidemment, les deux modèles existent !
Le courant est d’environ 110 V, mais la tension n’est pas toujours régulière, d’où la nécessité de stabilisateurs de tension pour les appareils sensibles comme les ordinateurs de bureau.

Nous cuisinons sur une gazinière toute simple, donnée par un paroissien. Seuls 3 feux marchent, mais on fait avec. La bouteille de gaz est à côté et on espère qu’on ne tombera pas en panne avant de savoir en commander une nouvelle ! Tous les jours, des vendeurs de gaz passent dans la rue pour proposer une bouteille : c’est LE moyen de cuisiner ici. On a quand même vu quelques barbecues en vente !

Notre évier est tout simple lui aussi, avec un robinet qui sort du mur. On manque un peu de place pour la vaisselle pour l’instant, mais ça va changer peu à peu !

Nous avons un canapé depuis 2 jours dans la sala. Le P Rafael l’a dégoté pour 100 réals (environ 40 euros). Il prend un peu de place, mais on est quand même mieux que sur nos valises !