mercredi 24 décembre 2008

Les travaux dans notre maison

Nous occupons le rez-de-chaussée d’une maison achetée par Fidesco pour les volontaires en mission ici. L’unique étage est en train d’être réhabilité. Ce n’est pas toujours rigolo de vivre sous un chantier, en raison du bruit, mais on a bon espoir que ce soit bientôt terminé (ça dure depuis un mois).
Quelques conséquences quand même :
- Une fuite d’eau un soir à 23h, heureusement on ne dormait pas et on était là ! C’était dans le puits de lumière. On a dû évacuer nos affaires stockées dans cet espace pratique, mais depuis peu bien salies par les poussières du chantier, et maintenant arrosées par un magnifique jet sorti d’un tuyau dont un coude a subitement sauté
- Les termites qui passent par notre maison au niveau d’une poutre n’ont pas accepté de se faire déloger. Ils ont donc fait 3 fois irruption chez nous, en sortant par les trous conduisant les fils électriques, pour sillonner le plafond à la recherche d’un nouveau nid… J’ai trouvé de la sciure de bois au pied d’un de nos bancs quelques jours après, mais depuis plus rien, ouf !
La poutre incriminée devait être changée dans les plans originaux, mais il a fallu batailler avec les ouvriers pour qu’ils acceptent de le faire. Apparemment c’est fait, au moins à moitié, l’autre étant cachée par un nouveau faux-plafond ! Il faut souligner la terrible efficacité de ces insectes : si on détruit la galerie dans laquelle ils circulent sur la poutre, elle est reconstruite sur toute sa longueur (5 m !) le lendemain, à l’identique ! Détruisez ma galerie, je la reconstruirai en 24 h !

- Le maître d’œuvre m’a dit au début qu’ils commençaient à 8h le matin, ce qui nous arrangeait par rapport au réveil des filles. Et les ouvriers ont commencé à arriver de plus en plus tôt. Au début, je faisais exprès d’ouvrir le plus près possible de 8h, et après j’ai eu pitié de ces hommes qui étaient débout depuis plus longtemps que moi et j’ai ouvert à leur arrivée. C’est seulement après que le patron nous a demandé s’ils pouvaient arriver à 7h pour repartir plus tôt parce qu’ils habitent loin et se lèvent tôt : c’est quand même plus clair ainsi !

- Un jour, les ouvriers sont arrivés accompagnés d’une cohorte de dames et demoiselles… soi-disant femmes et enfants des leurs. Ignorant les coutumes locales, nous nous sommes renseignés auprès du P Rafaël : c’est bien autant n’importe quoi que par chez nous. Serions-nous donc une attraction touristique, des bêtes de foire, pour qu’elles viennent ainsi passer du temps dans notre escalier pendant que leurs hommes travaillent ? J’sais pas…

- En retard sur leur planning, les ouvriers ont commencé à venir le samedi. En mission, une journée de repos peut être dérangée par des travaux quand il faut avancer. Par contre, quand ils ont parlé de venir le dimanche, on a dit non : jour du Seigneur, jour de repos, les ouvriers ont le droit de rester chez eux, même si le patron s’est planté sur son planning !

Enfin, ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir des ouvriers brésiliens travailler à porter de main. Pour l’architecte Mathilde, c’est aussi une expérience. Qui sera d’ailleurs renouvelée bientôt quand les travaux du centre de formation professionnelle auront commencé ; et on prévoit la réfection de la chapelle et la construction d’une nouvelle chapelle dans l’invasion dans les années à venir !

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